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Lombalgie : le point de vue du médecin algologue

Le point de vue du médecin algologue

Rôle

  • Evaluation biopsychosociale du patient avec un syndrome douloureux chronique, évoluant depuis 3 à 6 mois, ET/OU avec un retentissement de la douleur sur la qualité de vie (vécu négatif) (dès 3 mois) et existence de facteurs de chronicisation
  • Identification ET prise en charge des facteurs d’amplification de la douleur (facteurs cognitifs /émotionnels /professionnels /sociaux), au sein d’une équipe pluri-professionnelle, composée a minima d’un médecin algologue et d’un psychologue, au mieux des acteurs suivants : médecin algologue, rhumatologue, chirurgien, psychiatre, neurologue, psychologue, infirmière d’éducation thérapeutique (Cf. Recommandations HAS 2008)

Coopération 
interprofessionnelle nécessaire

Médecin traitant : médecin généraliste, spécialiste (médecin de médecine physique et de réadaptation (MPR), rhumatologue, médecin du sport, chirurgien, psychiatre …) Ostéopathe dans certains cas, pour faciliter le travail musculaire du kinésithérapeute
Liens à développer avec le médecin du travail et le médecin conseil

Besoins 

 

Avis du médecin algologue à transmettre aux autres intervenants pour un suivi rapproché et coordonné
Aider à la reprise du travail 
Faciliter la correspondance avec le médecin du travail et le médecin conseil :

  • Connaître la situation professionnelle (projet professionnel, possibilité d’aménagement de poste, de reprise à temps partiel …) (médecin du travail)
  • Connaître la situation vis-à-vis de l’arrêt de travail (consolidation, invalidité, …) (médecin conseil)
Avoir le bilan diagnostique kinésithérapique et le bilan isocinétique 
Importance de voir le patient plus tôt dès que les facteurs de chronicisation ont été identifiés, et non quand ils sont déjà installés  +++
Freins constatés

 

Fausses croyances des médecins vis-à-vis du médecin algologue :
  • « Le médecin algologue majore le traitement antalgique » 
  • « Le médecin algologue veut privilégier l’arrêt de l’activité professionnelle »
  • « On adresse le patient au médecin algologue en dernier recours, quand on ne peut plus rien faire » 
Retard à l’orientation vers le médecin algologue, souvent après un an d’évolution de la lombalgie avec pour conséquences :
  • Des difficultés à maintenir une activité professionnelle quand le patient consulte si tardivement (≥1 an)
  • Un suivi prolongé de plusieurs mois/années
Délai de consultation du médecin algologue souvent supérieur à 6 mois, qui peut diminuer si les patients lombalgiques sont vus plus tôt avec des douleurs moins « fixées » (cercle vertueux d’une prise en charge bio-psycho-sociale plus précoce)
Difficultés à joindre les médecins du travail et les médecins conseils
Messages clés  Anticiper :
  • Orienter le patient vers le médecin algologue dès que des signes de chronicisation sont identifiés
  • Orienter le patient en fonction du retentissement fonctionnel, psychologique, professionnel, ET NON en fonction du délai d’évolution 
Le médecin algologue peut être un acteur du maintien dans l’emploi s’il est sollicité plus précocement, en lien avec le médecin du travail et le médecin conseil
L’approche pluridisciplinaire au sein du service de la douleur vise à favoriser la réadaptation physique et socio-professionnelle du patient.

Références 

Recommandations de la HAS 2008