Aller au contenu principal

Voies urinaires

Mise à jour :
Image

Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant les tumeurs des voies urinaires 

Principales situations de travail pouvant être concernées

Principaux risques à rechercher

Système de réparation

  • Synthèse / préparation / utilisation de colorants, fabrication d'élastomères (liste limitative de produits)
  • Industrie du caoutchouc

Exposition à certaines amines aromatiques (voir tableau)

TRG 15 ter

  • Travaux en cokerie (marche ou entretien des fours)
  • Travaux de fabrication de l’aluminium selon le procédé Söderberg
  • Application de bitume de goudron avant 1985

Manipulation de goudrons, suies, dérivés de combustion du charbon, brais de houille = produits contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques "HAP"

TRG 16 bis

  • Travaux de ramonage et d'entretien des chaudières et foyers à charbon
  • Travaux de récupération et traitement des goudrons exposant aux suies de combustion du charbon.

 

 

TRG 16 bis

TRA 35 bis

  • Métiers agricoles concernés, notamment par les traitements anticryptogamiques de la vigne
  • Usinage de bois traités à partir d’arsenic ou de ses composés minéraux

Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux

TRA 10

  • Manipulation de / exposition à des huiles usagées (huiles portées à haute température)
  • Travaux exposant aux gaz émis par les moteurs diesel
  • Produits de combustion comportant des hydrocarbures aromatiques polycycliques "HAP"
  • Inhalation de particules diesel

CRRMP

 

TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, saisi lorsque toutes les conditions du tableau ne sont pas remplies.

Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : https://www.ligue-cancer.net/sites/default/files/brochures/cancers-profesionnels.pdf

Pensez également aux principaux facteurs extra-professionnels associés :

  • Consommation de tabac
  • Consommation de cannabis

Conduite à tenir pour la surveillance médicale des patients à risque de cancer de la vessie, en l’absence de symptôme

Pour les patients exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie, un dépistage ciblé est recommandé. 

Extrait des recommandations de la Société française de médecine du travail, en collaboration avec la Société française du cancer et l’Association française d’urologie - Label InCA-HAS avril 2012

Le patient est en activité professionnelle

C’est le médecin du travail qui s’occupe :

  • de la surveillance de l’exposition ;
  • de la surveillance post-exposition, qui concerne des sujets toujours en activité professionnelle mais non exposés au risque (même s’ils ont changé d’établissement) et qui est assurée par le médecin du travail de l'entreprise actuelle selon les mêmes modalités que la surveillance post-professionnelle.

Le patient est inactif (chômeur, retraité...)

La surveillance, dite post-professionnelle, est réalisée par le médecin traitant ou l’urologue, avec l’aide possible de le Centre régional de pathologies professionnelles et environnementales.

Elle est recommandée pour tous les travailleurs à risque très élevé exposés un an et plus, et proposée au cas par cas pour les travailleurs à risque très élevés exposés moins d’un an et les travailleurs à risque élevé exposés un an et plus. Elle comporte :

  • une cytologie urinaire ou cytodiagnostic urinaire dont le but est de détecter des cellules tumorales provenant d’une tumeur de vessie ou des voies excrétrices urinaires, desquamant dans les urines.
  • Réalisée 20 ans après le début de l’exposition au cancérogène vésical puis tous les 6 mois.

Consultez les catégories de travailleurs à risque très élevé et élevé et les catégories de travailleurs à risque modéré  ou pour lesquels les données sont insuffisantes (pages 3 à 6) dans la synthèse des recommandations de bonne pratique de l'INCa-HAS pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie.

Que faire en cas de symptomatologie urinaire chez un patient à risque ?

Si l’un des symptômes suivants survient, même isolé, adressez le patient à un urologue en mentionnant son activité professionnelle à risque :

  • Hématurie microscopique ou macroscopique (qu’elle soit terminale ou totale)
  • Troubles mictionnels
  • Infection urinaire