Principales expositions professionnelles et tableaux de maladies professionnelles concernant les tumeurs des voies urinaires
Principales situations de travail pouvant être concernées | Principaux risques à rechercher | Système de réparation |
---|---|---|
| Exposition à certaines amines aromatiques (voir tableau) | |
| Manipulation de goudrons, suies, dérivés de combustion du charbon, brais de houille = produits contenant des hydrocarbures aromatiques polycycliques "HAP" | |
|
| |
| Manipulation ou emploi d’arsenic ou de ses composés minéraux | |
|
| CRRMP |
TRG : Tableau de maladie professionnelle du Régime Général
TRA : Tableau de maladie professionnelle du Régime Agricole
CRRMP : Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles, saisi lorsque toutes les conditions du tableau ne sont pas remplies.
Cette liste est reproduite ou inspirée de la brochure sur les cancers d'origine professionnelle éditée par la Ligue contre le cancer, après autorisation.
Pour en savoir plus : https://www.ligue-cancer.net/sites/default/files/brochures/cancers-profesionnels.pdf
Pensez également aux principaux facteurs extra-professionnels associés :
- Consommation de tabac
- Consommation de cannabis
Conduite à tenir pour la surveillance médicale des patients à risque de cancer de la vessie, en l’absence de symptôme
Pour les patients exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie, un dépistage ciblé est recommandé.
Extrait des recommandations de la Société française de médecine du travail, en collaboration avec la Société française du cancer et l’Association française d’urologie - Label InCA-HAS avril 2012
Le patient est en activité professionnelle
C’est le médecin du travail qui s’occupe :
- de la surveillance de l’exposition ;
- de la surveillance post-exposition, qui concerne des sujets toujours en activité professionnelle mais non exposés au risque (même s’ils ont changé d’établissement) et qui est assurée par le médecin du travail de l'entreprise actuelle selon les mêmes modalités que la surveillance post-professionnelle.
Le patient est inactif (chômeur, retraité...)
La surveillance, dite post-professionnelle, est réalisée par le médecin traitant ou l’urologue, avec l’aide possible de le Centre régional de pathologies professionnelles et environnementales.
Elle est recommandée pour tous les travailleurs à risque très élevé exposés un an et plus, et proposée au cas par cas pour les travailleurs à risque très élevés exposés moins d’un an et les travailleurs à risque élevé exposés un an et plus. Elle comporte :
- une cytologie urinaire ou cytodiagnostic urinaire dont le but est de détecter des cellules tumorales provenant d’une tumeur de vessie ou des voies excrétrices urinaires, desquamant dans les urines.
- Réalisée 20 ans après le début de l’exposition au cancérogène vésical puis tous les 6 mois.
Consultez les catégories de travailleurs à risque très élevé et élevé et les catégories de travailleurs à risque modéré ou pour lesquels les données sont insuffisantes (pages 3 à 6) dans la synthèse des recommandations de bonne pratique de l'INCa-HAS pour la surveillance médico-professionnelle des travailleurs exposés ou ayant été exposés à des agents cancérogènes pour la vessie.
Que faire en cas de symptomatologie urinaire chez un patient à risque ?
Si l’un des symptômes suivants survient, même isolé, adressez le patient à un urologue en mentionnant son activité professionnelle à risque :
- Hématurie microscopique ou macroscopique (qu’elle soit terminale ou totale)
- Troubles mictionnels
- Infection urinaire